C‘est à la salle Françoise Giroud que se tenait une soirée de rencontre avec les herblinois·es sur le thème de l’urbanisation. Plus de 50 personnes ont participé à ce rendez-vous, ce qui montre l’intérêt des habitant·es pour ce sujet.

La soirée commence par une introduction de Jean-François Tallio. Il revient sur le problème de l’attractivité des villes et sur les questions que cela soulève avec les enjeux de déplacement des travailleuses et travailleurs des entreprises implantées sur Saint-Herblain. Il évoque aussi le bureau des temps, propositions du collectif pour réfléchir aux horaires décalés ou au télétravail, par exemple.

Les chiffres de Saint-Herblain

Sandrine Buchou et Vincent Otekpo présentent les chiffres clés de la ville. Avec une superficie de 3000 Ha dont 55% d’espaces verts et agricoles et une population de 47000 habitant·es avec 23000 logements, il existe malgré tout 1400 logements vacants sur Saint-Herblain. 5000 entreprises sont installées sur le territoire herblinois avec des conséquences sur les déplacements (tramway, chronobus, bus…)

Une présentation des équipements municipaux est faite. Les 4 grands quartiers hébergent par exemple 15 écoles primaires, 3 bibliothèques et une médiathèque, ou encore 9 terrains de football.

Vincent Otekpo et Sandrine Buchou

Les habitant·es ont répondu au rendez-vous

« Les bâtiments qui sortent de terre aujourd'hui ont été pensés avec des outils et des réglementations antérieures. Les cartes sont rebattues avec le nouveau Plan local d’urbanisme métropolitain (PLUM). »

Laurent Nobletmembre du collectif

Les outils de l’urbanisation

Une revue est faite sur les différents textes qui régissent les règles de construction à Saint-Herblain et sur la métropole. Le PLUM a été révisé en Avril 2019 et régit les 24 communes. Le PDU (le Plan de déplacement urbain) fixe les pourcentages de parts de transports à atteindre, par exemple le vélo en extra-périphérique représente aujourd’hui 1% des modes de transport quand un objectif de 7% est visé pour 2030.

Le PLH (le Programme local de l’habitat) fixe le nombre moyen de logements neufs à produire annuellement, et accessibles à toutes les catégories sociales. 450 logements/an sont désormais attendus pour Saint-Herblain (dont 120 logements sociaux) contre 600 les années passées.

Le concept de « ville mixte » est abordé. La volonté des différents documents présentés est d’éviter la séparation entre espaces de logement et espaces d’activité. Ces travaux dans la durée visent à rapprocher toujours plus les deux pour diminuer les déplacements.

3 exemples très différents illustrent les grands projets à venir pour la ville : La Pâtissière (création d’un quartier neuf), le projet Urbain de Preux (requalification du quartier) et l’axe Cheverny/Grand Bois (voie « verte » piétons-vélos).

Le programme de Saint-Herblain en Commun est ensuite présenté sur la thématique de l’aménagement du territoire et de la maîtrise de l’urbanisation. L’implication des habitant·es à proximité des grands projets, la veille sur la répartition entre investisseurs et propriétaires habitants ou encore la maîtrise de la construction de bureaux neufs, sont évoqués.

Les habitant·es sont invité·es à poser des questions ou réagir à la présentation

« Faire venir toujours plus d'entreprises n'est sans doute pas la réponse. La commune attractive est un modèle à revoir. »

Jean-François Talliotête de liste

Le quotidien des Herblinois·es

La rencontre se poursuit par un moment d’échanges avec les habitant·es. Certain·es demandent des précisions sur les zones à urbaniser du PLUM pour connaitre les quartiers concernés par une évolution des logements. Le sujet de la présence nombreuse sur la commune de travailleuses et travailleurs non Herblinois est aussi un thème qui intéresse l’audience. Il est évoqué un rééquilibrage des emplois sur la métropole. Jean-François Tallio rappelle pour explication l’existence de l’ancienne taxe professionnelle, qui a poussé les villes à une certaine époque, à attirer les entreprises sur leur territoire.

Une personne témoigne de la difficulté à assurer la construction de petits immeubles avec pour exemple un terrain qui n’a pu trouver acquéreur qu’à condition d’une hauteur très élevée du bâti. Laurent Noblet précise alors que ces constructions ne pourraient plus exister aujourd’hui avec le nouveau PLUM et sa règlementation sur les hauteurs.

La soirée va bon train et dure même plus longtemps que prévu car les Herblinois·es présent·es ont beaucoup de questions. Ce dialogue permanent et très riche nous confirme que nous sommes sur la bonne route, les habitant·es sont prêt·es à s’investir et demandent à prendre leur place !

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