L‘accès à une nourriture saine de proximité est un sujet qui tient à cœur à la liste Saint-Herblain en Commun. Encore plus dans le contexte actuel, où la pandémie mondiale pousse tout un chacun à se questionner sur les déséquilibres de la biodiversité.

Mercredi dernier, Jean-François Tallio et Christine Noblet se sont donc pris au jeu du Facebook Live, pour discuter d’agriculture urbaine. L’enjeu : répondre aux besoins identifiés en termes de production locale, de création de liens, d’éducation. Car si la matière peut être abordée de différentes manières, comme le reconnait volontiers Jean-François Tallio, il y a surtout « des actes à poser ». 

Saint-Herblain, potager historique de Nantes

Christine Noblet explique : « Au début des années 60, il y avait encore 120 fermes à Saint-Herblain. Actuellement, il ne reste que trois sièges d’exploitation. C’est dire quand même la métamorphose de la ville ». Historiquement, Saint-Herblain était le « jardin » de sa grande soeur. Des Nantais·es venaient y faire leur potager, et les fermes de Saint-Herblain nourrissaient l’ensemble des populations à la périphérie de la ville.
Aujourd’hui, l’identité de Saint-Herblain par rapport au monde paysan se définit aussi grâce aux parcelles de jardins familiaux qui existent et sont en augmentation, à son réseau AMAP, grâce aussi à la petite ferme urbaine de Bellevue, avec sa dynamique de voisinage et ses actions pédagogiques au contact des écoles du quartier. Plus de 120 ha de friches agricoles restent disponibles sur le territoire herblinois, et nécessiteraient d’être remises en production biologique.Cela demanderait des aménagements et une sécurisation pour les exploitant·es. Mais les solutions existent pour transformer ces friches et produire localement ce dont la commune et ses habitant·es ont besoin.
Si les initiatives en matière d’agriculture urbaine et périurbaine existent sur la commune, il est regrettable que celles-ci restent pour la plupart cloisonnées, sans lieu d’échange pour prendre le pouls de ce qui se passe sur la ville. Des adaptations et transformations sont à lancer. « C’est un challenge à relever », assure Christine Noblet. Car « ces mises en réseau, ces lieux interactifs où on fait beaucoup plus que de l’agriculture, ce sont des lieux précieux. Et si on a une volonté politique, ils peuvent s’améliorer et être mieux connectés à l’existant », précise Jean-François Tallio. 
À la tête de liste du collectif de finir par dire : « C’est possible. Il faut de la volonté politique. Nous en avons à revendre. »
La vidéo dont parle Christine Noblet :

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