La crise du Coronavirus n’a fait que révéler un peu plus l’urgence de repenser notre système de santé et de lui donner plus de moyens. Le programme de Saint-Herblain en Commun est plus que d’actualité car à l’échelle des municipalités il y a déjà des choses à faire aussi bien sur l’accès aux soins que sur l’action sociale. 

Françoise Chailleux (Infirmière retraitée et colistière), Françoise Oheix (médecin généraliste au Sillon) et Jean-François Tallio (tête de liste) sont revenus sur l’impact de la crise, les gestes de solidarité des habitant·es et sur les propositions de la liste. Jean-François Tallio explique ainsi que l’accès à la citoyenneté est permis par la bonne santé des habitant·es et que les Herblinois·es ont leur mot à dire sur les décisions prises au sein du territoire qui les concerne.

Le traumatisme de la Covid-19

Saint-Herblain compte 48 000 habitant·es qui ont su mettre en place une véritable solidarité au moment du confinement. Création de masques pour les plus vulnérables, service de courses pour celles et ceux qui ne pouvaient pas se déplacer ou encore visites aux personnes isolées. Cependant la crise a aussi révélé l’importance de remettre à plat le projet de transfert de l’Hôpital Nord Laennec vers l’île de Nantes. La diminution de lits au profit de séjours ambulatoires (la personne peut retourner chez elle le soir même de son intervention) montre de véritables limites dans les cas de forts besoins en réanimation. Que se passerait-il dans ces conditions pour les Herblinois·es ?

La liste propose de réfléchir à la mise en place d’un pôle d’urgence pour l’ouest de l’agglomération au niveau du site de la polyclinique. Ainsi que la création de deux maisons de santé publiques, une au nord et une au sud de la commune, pour permettre l’accès à la prévention et aux soins à toutes et tous.

L’accès à la santé pour les plus vulnérables

Françoise Oheix évoque son expérience au sein du cabinet médical du Sillon de Bretagne. Elle explique que le cabinet a mis en place un accueil sans rendez-vous afin de pouvoir recevoir tout le monde en consultation rapide. Cela concerne surtout des personnes en précarité, en difficulté sociale, qui parfois ne parlent pas français. Le cabinet œuvre avec les travailleurs sociaux du quartier, les infirmières, la PMI (Protection maternelle et infantile) ou encore les kinésithérapeutes pour une prise en charge globale des patient·es. Ce fonctionnement se rapproche d’une Maison de Santé (les médecins exercent à titre libéral mais il existe des financement de l’ARS qui permettent une prise en charge de tous les patients) ou d’un Centre de Santé (les médecins y sont salariés et sont tenus de pratiquer le tiers payant pour les patients).
Elle explique l’importance des médiateurs de santé qui accompagnent les personnes dans leur parcours et qui peuvent aussi les guider vers des assistants sociaux et les autres professionnels de l’action sociale. Jean-François Tallio explique que les 20 médiateurs proposés par la liste auront un rôle de prévention aussi bien sur les questions de sécurité que sur l’accès aux soins.

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