C‘est au Sillon de Bretagne que se déroulait la soirée-débat de ce vendredi sur le thème de la sécurité. L’occasion pour la liste de présenter ses mesures sur les questions de prévention, de tranquillité publique et de bien vivre ensemble.

L’événement commence par la projection du film de Data gueule sur le thème de la sécurité. Cette vidéo qui explique comme il est facile de faire dire ce que l’on veut aux statistiques, donne le ton de la soirée. Simon Bruneau prend alors la parole pour revenir sur les chiffres de la violence à Saint-Herblain. Tout en les nuançant par le fait qu’une grande partie des incivilités et délits ne sont pas déclarés aux forces de l’ordre, il rappelle tout de même que malgré le fort sentiment d’insécurité il n’y a pas eu d’explosion de la violence sur la commune ces dernières années.

« Il y a un vrai besoin de lien social, de médiateurs. Pour bien vivre à Saint-Herblain il faut pouvoir répondre à 180 degrés : de l'éducation à la répression, en passant par la médiation. »

Simon Bruneaumembre du collectif

Simon Bruneau présente les chiffres de la violence à Saint-Herblain ces 4 dernières années

Créer du lien avec bienveillance

Les mesures du collectif sont évoquées, comme la mise en place des assises de la sécurité, de la tranquillité publique et de la prévention, la réalisation fréquente d’enquêtes de victimologie ou le déploiement d’une vingtaine de médiateurs·rices de rue. Le collectif veut travailler avec les bailleurs sociaux sur l’ensemble des quartiers de la ville, former et accompagner des médiateurs·rices bénévoles et aussi dynamiser le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.

Mélanie Reynes intervient alors pour présenter le projet réalisé sur 2 ans et demi dans le quartier du Grand Bellevue. Sur la thématique de la bienveillance, les adultes et les enfants dans les écoles ont été interrogés sur leurs rêves. Une exposition photographique a illustré ce projet à la Maison des arts en décembre dernier. Mélanie raconte comment le tissu associatif très important ne suffit pourtant pas à ce que les gens se rencontrent, elle parle de l’importance de créer du lien, du maillage. Pour elle donner la parole aux enfants c’est se rendre compte de leur quotidien.

Ces actions, comme celles de la Petite Ferme ou d’Environnement Solidaire, permettent de montrer autre chose des quartiers et de faire de la prévention à l’échelle locale. Il y a beaucoup d’isolement et c’est bien souvent la solitude qui créé le sentiment d’insécurité. Quand on rencontre les autres, ce ne sont plus des étrangers, finit-elle.

Parler du lien social

Mélanie Reynes

Témoignages d’Herblinois·es

La parole est donnée au public qui s’exprime par des témoignages, sur ces différents sujets. Le collectif est interpellé sur la disparition des animateurs jeunesse dans les Centres socioculturels ainsi que sur la difficulté pour certains jeunes à obtenir des informations sur la manière de porter un projet. Le rapport avec la police nationale est aussi évoqué, ainsi que les procédures de dépôt de plainte. Un accompagnement semble nécessaire aux yeux d’Herblinois·es présent·es dans la salle.

Jean-François Tallio rappelle qu’un état des lieux est nécessaire avant toute action pour assurer une mise en place efficace. Il évoque les besoins, de lieux d’écoute pour pouvoir s’exprimer sans crainte, et de présence humaine sur l’espace public.

« La citoyenne, le citoyen, attend des élu·es qu'elles et ils répondent à tous les sentiments d'insécurité, mais c'est avant tout une mission de l'Etat. Embaucher plus de policiers municipaux c'est, à terme, se priver de police nationale. On le constate pour les villes qui l'ont expérimenté. »

Jean-François Talliotête de liste

La soirée se termine sur le sujet du sport, créateur de lien social, et en particulier sur l’actualité du club de l’AS Preux Football. Yannick Pineau, colistier et ancien président du club insiste sur l’importance de ces lieux pour les jeunes. Les clubs de sports jouent un grand rôle pour le bien vivre ensemble et sur les valeurs du respect, du partage, de l’équipe. Ce sont des lieux de formation, qui donnent un cadre aux plus petits et qui permettent l’implication des jeunes adultes dans la vie de leur quartier. Leur disparition met en péril un véritable tissu social.

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